EN BREF
Réalisée en première option thérapeutique, la radiothérapie peut se dérouler selon deux schémas :
- schéma normofractionné : 8 semaines, 38 à 40 séances, soit une séance par jour du lundi au vendredi
- schéma hypofractionné : 20 séances étalées sur 4 semaines
En cas d’irradiation de la loge prostatique après prostatectomie (résection totale de la prostate), l’irradiation se fera en 33 à 35 séances sur 7 semaines.
La radiothérapie externe d’une prostate en place (c’est-à-dire en première option thérapeutique) se déroule classiquement en 38 à 40 séances de radiothérapie étalés sur 8 semaines. De plus en plus souvent, ce traitement peut être proposé en 20 séances étalées sur 4 semaines (schéma hypofractionné). Le choix du nombre de séances dépendra de différents paramètres, notamment l’âge du patient, la fonction urinaire, la nécessité ou non d’irradier les aires ganglionnaires.
En cas d’irradiation de la loge prostatique après prostatectomie, l’irradiation se fera en 33 à 35 séances sur 7 semaines.
Dans les deux cas, l’irradiation pourra être associée à un traitement d’hormonothérapie dans le but est de “castrer” chimiquement le patient, c’est-à-dire d’arrêter sa sécrétion de testostérone, afin de potentialiser les effets de la radiothérapie.
Comme pour tout traitement de radiothérapie, la première étape consiste à réaliser un scanner de simulation lors duquel le médecin oncologue-radiothérapeute va déterminer le champ de traitement ou la zone à traiter (totalité de la prostate +/- vésicules séminales +/- aires ganglionnaires pelviennes). Des petits points de tatouages seront réalisés à l’issue de ce scanner afin de servir de repères lors les séances de traitement et garantir le bon positionnement du patient à chaque séance. A partir de ces images scannographiques, le médecin déterminera précisément les volumes cibles à irradier et les volumes à protéger (notamment le rectum, la vessie et l’intestin grêle). La radiothérapie de prostate est réalisée en modulation d’intensité afin de limiter au maximum les effets secondaires digestifs et urinaires.
Afin de limiter les effets secondaires urinaires et digestifs, certains conseils alimentaires et d’hygiène de vie vous seront prodigués. La poursuite d’une activité physique régulière est toujours recommandée. Au niveau alimentaire, il est souvent recommandé de suivre un régime “d’épargne intestinale” afin de limiter les résidus alimentaires, ce qui permet de diminuer le travail intestinal et donc le risque de diarrhées. Cela passe par une diminution de la consommation de fibres, légumes, fruits, ceci afin de privilégier d’autres aliments comme les pâtes ou le riz. Il est recommandé de ne pas boire d’alcool pendant la durée de la radiothérapie. Il est également important de boire de l’eau en quantité afin de diminuer les effets secondaires au niveau de la vessie.