EN BREF
La protonthérapie est une technique de radiothérapie qui utilise un faisceau de protons, à l’inverse des machines de radiothérapie classiques qui utilisent un faisceau d’électrons. C’est une technique très précise permet d’administrer des doses plus élevées au niveau de la tumeur tout en épargnant les tissus sains environnants.
A l’inverse des techniques classiques de radiothérapie qui utilisent des photons ou des électrons, la protonthérapie utilise un faisceau de protons. Les propriétés physiques des protons leur permettent de :
- traverser les tissus et déposer leur énergie à une profondeur donnée puis de s’arrêter brutalement (contrairement aux photons) ;
- limiter les dommages aux tissus avoisinants grâce à la faible dispersion des protons au cours de leur trajectoire, limitant ainsi les effets secondaires
La protonthérapie est une technique de radiothérapie de grande précision qui permet d’administrer des doses plus élevées au niveau de la tumeur tout en épargnant les tissus sains environnants. En effet, cette technique permet de réduire la dose déposée dans les tissus traversés avant la tumeur et de ne pas irradier les tissus situés derrière la tumeur. De plus, le transfert (ou dépôt) d’énergie réalisé par le faisceau de protons au niveau des tissus est supérieur aux faisceaux de photons et donc susceptibles de créer plus de dégâts au niveau des cellules cancéreuses et donc in fine plus de destruction de ces cellules.
La protonthérapie est généralement utilisée pour les cancers de l’enfants (pour diminuer les doses de rayonnements reçus par les organes sains) ou des cancers localisés à proximité d’organes à haut risque comme les tumeurs cérébrales et de la base de crâne, ou les tumeurs ophtalmiques. Comme pour les autres types de radiothérapie externe, il peut y avoir des effets secondaires, liés à la zone irradiée. Néanmoins, du fait des caractéristiques physiques des protons, ces effets sont limités.
En France, seuls 3 sites disposent d’un équipement de protonthérapie : l’Institut Curie à Orsay, le centre Antoine Lacassagne à Nice, et le centre François Baclesse à Caen.