La radiothérapie peut entraîner des toxicités au niveau cutané mais il est important de comprendre que ce n’est pas le cas pour tous les traitements de radiothérapie. En effet, le risque va dépendre de la zone irradiée et de la dose déposée à la peau. Si la dose à la peau est importante en cas de radiothérapie mammaire ou de radiothérapie ORL, elle ne le sera pas autant pour une irradiation pulmonaire ou pancréatique.
En termes d’effets indésirables aigus, ceux-ci sont susceptibles d’apparaître à partir de la 3e semaine de traitement. On observe alors ce qu’on appelle une épithélite (ou épidermite), qui correspond à une inflammation de la peau se traduisant par un érythème (une rougeur), un peu comme un coup de soleil. Cela peut être responsable de sensation de brûlures, picotements ou démangeaisons. Cette épidermite peut être sèche ou entraîner parfois un suintement (érythème exsudatif). A un stade plus avancé, il peut y avoir une desquamation. Afin de prévenir cela, il est important de suivre les conseils qui seront donnés par l’oncologue-radiothérapeute et les infirmières (pas de vêtements serrés ni en coton, pas de déodorant sur la zone irradiée). Ces effets cutanés peuvent être majorés par l’administration concomitante de certains traitements de chimiothérapie ou thérapies ciblées.
De façon beaucoup plus rare, certains patients vont développer plusieurs mois ou années après le traitement une rétraction de la peau que l’on appelle fibrose. En fonction de son degré de sévérité cela peut être plus ou moins handicapant.